13 juillet 2009

Demain, Léo Ferré

Penchez sur la scène vide je vous prie elle ne m'intéresse pas plus que le public d'ailleurs cette tache d'huile qui englue tout et suce les moelles, ces moelles vivantes cachées de nous s'agitant sous l'herbe, dans les roseaux, sur les pins rouge, dans les fleurs clochettes, sur les pirogues, dans le sol parmi les âmes frivoles et les cimetières calmes où j'étais il n'y a pas si longtemps disons deux mois pour les curieux qui d'ailleurs s'étaient présentés audit cimetière à la brunante pour assister à la messe des villageois compte tenu de leur présence pendant des semaines ces curieux occupent leurs terres en volent leurs ressources en plus de mettre leurs nez dans leurs affaires Oh! puis, qu'en sais-je?! ils sont indigènes peut-être? ne passent qu'un séjour à la mer comme moi en Gaspésie quoi! je vais bien chier dans la métropole de temps à autre mais je ne me passerait pour rien au monde du bas-du-fleuve chéri où je me sens vivre et où je mourrai hostile comme j'aime travailler un peu du moins pour ma survie et le bien être de l'être cher qui parfois perd de la valeur à mes yeux pour cause de conflit d'humeur qui sont plutôt fréquents et auxquels je n'y comprends souvent rien puis m'amènent à sortir de la fête illico sans désir de revenir dans la parade tandis que les dieux nous accompagnent sous des cieux cléments quand nos sourires se lient en voilà une symbiose triomphante.