5 décembre 2013

Toton poème

J'ai parfumé mon corps, ma chevelure. J'ai parfumé mon lit, ma couette. Ma peau est chaude, mon sexe désireux. La table est mise, supper's ready. La lune tombe à l'eau, le miel sèche. Mes mains, ma langue, inassouvies. Attente hier, attente aujourd'hui. Ma coupe brésilienne se fane. Y'a pu d'argent dans l'juke box. Gros crisse de gaspillage. Je vais en griller un au repère. Le grand air me fera du bien.

25 janvier 2012

Se louer

Conceptualisation? Alors vas-y, Conceptionne! Idéalise, imagine, prends forme! Écarte-toi! Y’a pas que la troisième guerre qui menace, y’a toi aussi. Tue-toi et finis-en calvaire! Sors de ton sac à viande et pousse-toi vers l’infini, à la hâte! Se tuer pour se donner à Dieu? Faire une croix sur soi ? Était-ce à l’époque où le christianisme dominait le rang des Tremblay? Oui. Et sans aucun câlice de doute. Mais y’a pas que ça, Théo. Se tuer, Théo, c’est débarrasser le plancher de sa guenille molle pour se matricer l’être. Théo, te voilà agenouillé devant le prédéterminé. Creuse ton sillon, vas vers la plaque tournante. Je comprends que se tuer est très mal vu; tu ne te démouleras pas. Je ne sais pas quel est le numéro de ce stupide commandement mais efface-le de ta programmation.

Fin de la parenthèse

***

25 septembre 2011

Alice est tombée dans le terrier du lapin et voit des choses qu'elle ne devrait pas voir; des gens qui la pointent du doigt, des gens qui refusent de la voir, des gens qui se moquent de son attitude bohème, des gens qui n'ont rien d'autre à faire que de la critiquer. Parfait. Alice restera la même. Elle est presque effacée car on la veut ainsi. Impossible. Je sais que son discours est tout à fait puéril; elle n'a jamais été capable de s'exprimer comme les grands. Je suis de son bord même si elle est inintéressante aux yeux des autres. J'aimerais pouvoir lui donner tout ce que j'ai, mon monde entier mais je ne peux que la regarder de loin. J'aimerais la baiser pour l'apaiser, rendre hommage à son corps. Je suis peut-être seul à me rendre compte qu'elle s'abandonne totalement à l'homme qu'elle aime. Semblerait qu'il n'est pas intéressé ou bien il attend. Qui sait ? Je sais. Je sais qu'il attend, comme toujours, qu'Alice aille vers lui et fasse tous les pas; les pas de l'amour, les pas de la communion, les pas de l'avenir. Alice a besoin d'un duo complice. Mais Alice n'est pas à la hauteur, tout le monde sait ça. Sauf elle. Bonne chance poupée.

13 septembre 2011

Les montagnes

Les lacs et les plaines les marais et les montagnes que serais-je sans vous et que suis-je ici avec non pas de la terre noire mais du bitume sous les ongles et pourquoi je me saoule si ce n'est pas à cause de la détresse mais toujours masquée par une soi-disant mélancolie qui fait fondre ma sérotonine et mon endorphine et qui pourtant reviennent à cent quand je suis aimée et désirée du physique j'entends mais il faut agir rapidement car j'oublie comment je suis aimée et gâtée d'une autre façon que par le cul... il y avait une autre phrase d'enregistrée sur ce putain de dictaphone mais je ne la comprends pas aujourd'hui. Suite... Tant que tout jonche sur le sol je ne pourrai avancer. La tête alerte, les pas lourds; le rêve de plomb! Me reconnaissez-vous? Tissez-moi un lien parent que mon coeur s'en réjouisse un moment car rien n'est plus profitable que d'être reconnu par sa meute mais la meute, justement et le plus souvent, agit injustement. Enfant, je me croyais dotée d'une vieille âme ou du moins, j'en fréquentais j'étais comblée tandis que maintenant je rétrograde, mon âme s'est perdue en route. Faut voir quelle route je lui ai fait parcourir! Pauvre âme chérie tu as toute ma compassion car à l'époque de mes cinq ans, j'étais beaucoup plus mature et indépendante. Ravive l'enfant que j'étais!

19 février 2011

Stand By Me Tabarnak



Bouche bée devant l'ampleur des dégâts.

25 février 2010

Liturgie

Alors quoi tu ne t'es pas réveillé tu me laisse dans la marde toute seule faut avouer je m'ennuie de toi et viendra bientôt l'heure où je retournerai là où nous nous sommes laissés la fois que tu étais en vie hang in there baby tôt ou tard je sais que je vais tout arranger ne m'abonne pas s'il te plaît ne m'abandonne pas toi et les autres que je mange sans arrêt et envers qui je suis esclave de mes menottes vas la clé est juste là tu peux me la donner maintenant que je m'approche du troisième sous-sol et de sa paroi glaireuse venez à moi les cafards et vos oothèques prophètes de l'union du changement avalez l'autocrasse qu'on en finisse câlisse!

19 janvier 2010

La maudite machine

Un homme dont j'étais secrètement de plus en plus amoureuse vient de s'enlever la vie la vie qu'il avait à profusion son aura qui brillait sa tête qui irradiait il avait tant à donner à partager à dire mais laissait toute la place à qui voulait s'emporter avec lui tout en restant discret côté jardin secret dans lequel j'avais l'impression d'avoir mis un orteil à notre dernière rencontre laquelle je ne voulais pas laisser fuir lui non plus et j'ai pourtant sauté dans le taxi prise de remords un chum en tête le laissant derrière le sentant déçu immobile dans un tourbillon de neige et de vent je n'avais qu'un regret dans ma vie en voilà deux qu'y puis-je maintenant il lui était presque impossible de laisser tomber son masque d'enfant heureux.

Audaces fortuna juvat
Que je lui avait écrit

Réveille-toi stp.

29 décembre 2009

Aboutissement

Entourée de médiocrité je ne sais plus comment me sortir de ta mélasse qui me colle à peau toi tu me colles à peau ton physique me joue des tours ta tête fromagée me laisse froide pourtant tu es fort mais où te caches-tu je cherche pour rien tu es là tu me diras dans un excès de fatigue qui brime ta tranquillité d'esprit et ses humeurs qui courent au secours videz-le je vous en supplie videz-le du mal remplissez-le d'amour et creusez creusez si vous êtes à la hauteur comme vous le prétendez gang de porcs qui mangez votre marde par le groin et le cul regardez m'élevez dans les cieux avec cette traînée de haine qui se détache elle s'abat elle s'abat elle se black s'abat en fondu... coupez.

9 novembre 2009

Canal

Canalisable je le suis sans poser de question si tu me le demandes j'y vais je m'agenouille je pompe je me déculotte je prends le dessus je te gifle mais si tu me laisses tranquille je suis agnelet sans vague indécrottable ennui bouchées après bouchées pisses après pisses quarts après quarts rêvant de voler en éclat pour les siècles des siècles amène ta carcasse virginale que j'exorcise le séducteur qui t'hypnotise et qui nous empêche de crier.

5 novembre 2009

Balance

Partir
oublier
donnez-m'en la force

J'irais vers cet homme et puis non, lui! Oui lui.
Oh, en voilà un qui me fait de beaux yeux, crinière noire luisante au soleil. Et pourquoi pas celui que j'ai rencontré dans le parc qui me voulait dans son objectif, cheveux droits épi d'automne. Sinon, cette autre bouille lumineuse, théâtrale, surnoise, regard coquin...que dis-je carrément imprégné d'images érotiques, du sexe sur la table. Torrida!

Mon coeur ne sait plus.
Mon sexe m'en veut.