29 décembre 2009

Aboutissement

Entourée de médiocrité je ne sais plus comment me sortir de ta mélasse qui me colle à peau toi tu me colles à peau ton physique me joue des tours ta tête fromagée me laisse froide pourtant tu es fort mais où te caches-tu je cherche pour rien tu es là tu me diras dans un excès de fatigue qui brime ta tranquillité d'esprit et ses humeurs qui courent au secours videz-le je vous en supplie videz-le du mal remplissez-le d'amour et creusez creusez si vous êtes à la hauteur comme vous le prétendez gang de porcs qui mangez votre marde par le groin et le cul regardez m'élevez dans les cieux avec cette traînée de haine qui se détache elle s'abat elle s'abat elle se black s'abat en fondu... coupez.

9 novembre 2009

Canal

Canalisable je le suis sans poser de question si tu me le demandes j'y vais je m'agenouille je pompe je me déculotte je prends le dessus je te gifle mais si tu me laisses tranquille je suis agnelet sans vague indécrottable ennui bouchées après bouchées pisses après pisses quarts après quarts rêvant de voler en éclat pour les siècles des siècles amène ta carcasse virginale que j'exorcise le séducteur qui t'hypnotise et qui nous empêche de crier.

5 novembre 2009

Balance

Partir
oublier
donnez-m'en la force

J'irais vers cet homme et puis non, lui! Oui lui.
Oh, en voilà un qui me fait de beaux yeux, crinière noire luisante au soleil. Et pourquoi pas celui que j'ai rencontré dans le parc qui me voulait dans son objectif, cheveux droits épi d'automne. Sinon, cette autre bouille lumineuse, théâtrale, surnoise, regard coquin...que dis-je carrément imprégné d'images érotiques, du sexe sur la table. Torrida!

Mon coeur ne sait plus.
Mon sexe m'en veut.

28 septembre 2009

Rien à signaler

Même pas un numéro de téléphone.

23 septembre 2009

Quand aimer

Je pourrais m'avancer et dire que je suis amoureuse d'un homme qui n'est pas libre je le sens loyal mais qui sait s'il aurait quelques envies de me prendre la nuque et m'embrasser jusqu'à ce que ses bactéries bleues et mes jaunes deviennent vertes Chlorophylle! Passe en nous amorce la purification pour nos années à venir éloigne-nous du venin puisque nous sommes faibles la rancune ne mourant pas facilement.

12 septembre 2009

Aurevoir

Je te quitte mais te serai fidèle malgré mon faible pour le sexe malgré mes désirs et mes fesses qui en demandent malgré la froidure qui s'est glissée sous la couette lentement subtilement la salope je lui arrêterais son élan mais j'en profite pour prendre le train c'est de ça dont on m'accusera plus tard mais pour l'instant on me souhaite bon voyage.

26 août 2009

Malle

Il y a urgence. Ouvre cette lettre.
Je t'écris sans savoir pourquoi mais puisqu'il n'y a pas d'acte innocent dans la vie, je le sais un petit peu ok je l'avoue mais rien de grave rien pour décharger un volcan ou faire pleurer la sainte vierge mais si elle est dans le coup elle me dénoncera cette nuit en allant te voir dans ta petite chambre où tu auras peur avant qu'elle finisse par te calmer te disant combien je tiens à toi puisque c'est ici cette nuit que je veux m'apporcher de toi et t'avouer que je n'aime pas beaucoup mon prochain ce qui n'est pas très chic comme approche alors tu auras envie de t'éloigner de moi tandis que je suis si près de te dire que je n'aime pas les impolis les égoïstes les mal élevés les fermés avec qui la grande promotion du Je fait très bien son chemin un franc succès mes bravos à la psychanalyse du XXe siècle.

M'accompagnerais-tu, Ulysse?

20 août 2009

Retrait au bâton

À part toi personne ne sait que je ne te veux plus dans ma vie et je dois couper net oublie l'amitié je suis encore séduite par ta personne ton odeur le bleu de tes yeux la mèche blanche à ton accroche-coeur tes fesses ta barbe ton cou ta bouche rouge en coeur encore après tout ce temps jamais je n'ai refusé de faire l'amour avec toi impossible et impossible aussi d'attendre que ta bouche me dise quelque chose qui pourrait me retenir m'adoucir m'apprivoiser le côté mustang qui veut courir libre avec toi pas sans toi jamais aimé sans toi mais puisqu'il le faut j'irai seule au champ car je ne peux plus supporter ta bouche cousue et tes mains derrière le dos.

10 août 2009

Communion

Il fait quoi à se tenir loin à se ternir loin de moi. Qu'a-t-il de si important pour ne pas partager, s'offrir aux autres avec une poignée de main, une conversation amicale, le partage de la mie. Un toucher complice peut charmer et sécuriser des mains qui tremblent, des mains qui doutent. Je veux les tiennes plus souvent. Parfois j'en veux d'autres. Pas assez intéressées les tiennes à se balader mais I love you. Je vais te vider les veines, les remplir d'un sang nouveau pour que tu ressuscites et communies avec l'essentiel et la Terre.

4 août 2009

Extra mon cul

Nous avions échangé quelques lettres jusqu'à ce que tu arrives devant ma porte sur le balcon du deuxième bien bandé mais cachant ton jeu durant tout le dîner où peu de mots nous échangeâmes où nos âmes n'échangèrent point mais beaucoup de vin et de regards nous avons bu l'un épris de l'autre comme avant comme toujours tu seras mon bel amour que j'aimerais te dire à l'oreille mais la muselière mon amie mon ennemie décampe prend le large où le vent se lève et nous nous sommes levés tu t'es adossé j'ai épousé tes formes tu m'enlaçais tu m'embrassais en ouvrant la danse tranquille tes bras partout autour de moi j'étais stupéfiée je ne te croyais pas capable d'un si beau rituel puis dans ton délire tu m'invitais à danser pour la nuit qui n'est jamais venue et j'y repense encore sachant qu'il est trop tard que la fatigue s'installe que l'ennui couvre des âcres d'un amour brillant qui n'est pas encore terni mais camouflé par la peur du ridicule celle-là même qui m'a tenue l'écart du bal alors m'inviteras-tu de nouveau?

25 juillet 2009

Un vertige

En profondeur je repose si souvent qu'il m'est presque impossible de revenir à la surface pour exprimer le bouillon de mes entrailles elles oh! elles qui me guident vers de bizarres chemins tortueux tandis que les moins chaotiques souvent hors d'atteinte vu ma piètre capacité à analyser leurs desseins rendant ces routes de fortune inexplorables au stade embryonnaire fécondez-moi de nouveau j'ai besoin d'alimenter mon esprit mon âme mon sexe qui perd de sa valeur ce beau joyau de jadis cet après-midi flétri par l'ennui et la masturbation joyau ouvert à un seul homme peu empressé de le faire briller comparativement à moi qui le lubrifie fréquemment huile à psychomoteur car prise d'un vertige faut que je vous explique une défaillance ressentie suite à la lecture d'un petit paragraphe de rien du tout une cinquantaine de mots réunis en une masse à cylindres me faisant réaliser que les hommes remarquent l'état du con sa fermeté sa rondeur son élasticité il est invitant si un brin adipeux et rosé naïvement je croyais à la jeunesse éternelle de ma fontaine de jouissance tombée des nues pour cinquante mots je ne voyais le côté ratatiné de mon vieux con

13 juillet 2009

Demain, Léo Ferré

Penchez sur la scène vide je vous prie elle ne m'intéresse pas plus que le public d'ailleurs cette tache d'huile qui englue tout et suce les moelles, ces moelles vivantes cachées de nous s'agitant sous l'herbe, dans les roseaux, sur les pins rouge, dans les fleurs clochettes, sur les pirogues, dans le sol parmi les âmes frivoles et les cimetières calmes où j'étais il n'y a pas si longtemps disons deux mois pour les curieux qui d'ailleurs s'étaient présentés audit cimetière à la brunante pour assister à la messe des villageois compte tenu de leur présence pendant des semaines ces curieux occupent leurs terres en volent leurs ressources en plus de mettre leurs nez dans leurs affaires Oh! puis, qu'en sais-je?! ils sont indigènes peut-être? ne passent qu'un séjour à la mer comme moi en Gaspésie quoi! je vais bien chier dans la métropole de temps à autre mais je ne me passerait pour rien au monde du bas-du-fleuve chéri où je me sens vivre et où je mourrai hostile comme j'aime travailler un peu du moins pour ma survie et le bien être de l'être cher qui parfois perd de la valeur à mes yeux pour cause de conflit d'humeur qui sont plutôt fréquents et auxquels je n'y comprends souvent rien puis m'amènent à sortir de la fête illico sans désir de revenir dans la parade tandis que les dieux nous accompagnent sous des cieux cléments quand nos sourires se lient en voilà une symbiose triomphante.

5 juin 2009

Je me défais

Une trouée dans le silo à grain étendu à l'horizontal frappé par un obus qui continue de faucher des marguerites jusqu'à l'île puis rentrer dans le mou du pit de sable, quel insensé ce patron! il pense à tout sauf à ça vous savez ça qui nous nourrit, ça qui met du beurre sur notre pain tout le reste est étendu sur le côté : les vaches, les moutons, les faisans, les campagnols, les couleuvres et puis moi qui se trouvait là par hasard à me faire dorer le cul au soleil en regardant avec la lampe de poche dans un trou que j'espérais être un terrier de lapin camouflé par la mousse et des bouts de laine un trou mystère où j'aurais pu sombrer y vivre! hélas faudrait que le soleil me fasse fondre le cul tout un été pour rentrer dans le trou alors je reviendrai et tenterai à nouveau d'y pénétrer comme ta queue qui cherche mon antre quand nous sommes essoufflés à se couper l'oxygène par nos langues fouineuses j'y reviendrai aussi à cette image qui me fait mouiller de joie je la garde elle est précieuse car c'est la seule que je me dit alors où sont donc passées les autres es-tu parti avec?